Musée souterrain

Depuis plus de 30 ans de construction et d’aménagement de la ville, LPA a donné une place importante à l’art contemporain au sein de ses parcs de stationnement par des commandes d’œuvres à des architectes, designers, ou artistes. Aujourd’hui une collection d’une vingtaine d’œuvres est à découvrir en sous-sol et accessible à tous : piétons, cyclistes ou automobilistes. Descendez-voir !

Antonin Poncet

CURIOSITÉS – Le Gentil Garçon – 2020

Crédits photo : Guillaume Perret
Crédits photo : Guillaume Perret

A propos de l’oeuvre :

C’est un voyage au cœur des collections de 6 musées lyonnais que Le Gentil Garçon propose au travers de son installation «Curiosités». Dans le cadre de la rénovation complète du parc Antonin Poncet, LPA a souhaité intégrer une œuvre d’art créée par un artiste lyonnais. Inspirée des cabinets de curiosités, forme annonciatrice des musées d’aujourd’hui, cette œuvre invite le passant à découvrir des collections d’objets de toutes natures, parfois hétéroclites, traduisant une conception à la fois encyclopédique, scientifique, esthétique et parfois même fantaisiste du monde. Le Gentil Garçon a eu carte blanche pour s’approprier les lieux, actuellement en pleine rénovation, et a investi les différents niveaux du parc en faisant apparaître de drôles de personnages ou d’objets créés à partir de ces curiosités collectées au sein de ces musées lyonnais. Un parcours ludique et esthétique invitant à découvrir un espace en souterrain situé en plein cœur de la presqu’île lyonnaise.

Les mots de l’artiste :

J’ai imaginé un traitement coloré indirect spécifique basé sur une utilisation originale des couleurs fluorescentes. Chaque découpe métallique est peinte sur le recto en blanc et sur le verso en peinture fluorescente. Chacune est fixée à environ trois centimètres du mur blanc, la face fluo tournée vers le mur. La fluorescence irradie l’arrière de la découpe si bien qu’une lumière colorée se réverbère naturellement sur le mur blanc. Cela donne l’impression que la silhouette métallique est éclairée par l’arrière, son ombre se colore.
Cet effet lumineux souligne les contours des découpes et ajoute profondeur et vibration au dispositif. Il le nimbe d’un halo coloré étonnant.

Berthelot

INNOMMABLE, INNOMBRABLE de 1 à 12 et de -2 à 10 – Dror ENDEWELD – 1995

Crédits photo : Guillaume Perret
Crédits photo : Guillaume Perret

Les mots de l’artiste :
Travail exécuté au sol, d’unités en forme d’hexagone incrustées et combinées entre elles.
Innommable, innombrable – mots en négation, relatifs au nom et au nombre et qui par leur sens propre marquent la proximité avec le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation. Ces deux mots donnent le ton toute l’intervention et fonctionnent aussi comme un commentaire de la suite de 1-12 unités (de la partie au tout) suite disposée entre les deux mots. Une suite, d’une certaine manière, “insaisissable ” dans la mesure où le spectateur ne perçoit pas en premier lieu sa logique interne formelle (1 forme, 2 formes, 3 formes…) et non la logique conceptuelle usuelle (1,2,3…). En contrepartie les étages seront marqués par une progression de nombres de 0-12 et en cela serviront de repères visuels pour l’usager; afin que celui-ci mémorise le niveau où sa voiture est garée.
Je résumerais ainsi ma démarche : “de la mémoire du nombre au nom de la mémoire, contre la non-mémoire “

Célestins

SENS DESSUS DESSOUS SCULPTURE IN SITU ET EN MOUVEMENT – Daniel BUREN – 1994

Crédits photo : Guillaume Perret
Crédits photo : Guillaume Perret

Les mots de l’artiste :
“Soit principalement le choix de n’utiliser parmi toutes les possibilités offertes, que le noyau central du parking.
L’avantage de travailler de concert, dès le début, avec l’équipe de conception d’un bâtiment ou de tout autre édifice, est de pouvoir influencer quelques détails d’importance de cette construction. Ici, par exemple, la forme définitive des ouvertures du cylindre central ainsi que leur épaisseur (3 fois la largeur d’une bande, soit 3 x 8,7 cm) ou bien l’encastrement d’un éclairage en partie basse afin d’éclairer indirectement chaque arcade.
De plus, à l’extérieur, au milieu du square conçu par M.Desvigne – en face du théâtre des Célestins, un périscope installé au-dessus du cylindre souterrain permet de voir, d’un seul coup d’œil, et depuis son centre, tout le noyau central jusqu’au dernier sous-sol.
Sur ce dernier sous-sol enfin, un miroir circulaire incliné, vient réfléchir tout le cylindre illuminé par chacune des arches et en accentuer ainsi la profondeur de façon oblique. Ce miroir, pivotant sur lui-même grâce à un système mécanique, tourne continuellement, nuit et jour et à la vitesse des voitures remontant la rampe, de façon non seulemen à accentuer la réflexion du cylindre en balayant tout le champ de vision, mais aussi à suggérer la descente (et la montée) des voitures dans le parc, ainsi que l’enfoncement de tout l’ensemble sous terre comme une vis sans fin.
Sens, dessus, dessous.”

Cité internationale P0

STRATA – Jody Elff – 2005

Crédits photo : Guillaume Perret
Crédits photo : Guillaume Perret

Jody Elff est un artiste new yorkais. Ses études l’ont conduit à s’intéresser aux instruments électroniques et à la musique assistée par ordinateur.
Son travail : contrôler le son et le manipuler. Les “sculptures acoustiques” qu’il met en scène transcrivent des bruits en événements sonores. Des événements étroitement liés à l’espace dans lequel ils se produisent.
Il a collaboré avec de nombreux artistes (compositeurs, musiciens) tels que Laurie Anderson, Paul Simon, Tan Dun, ou Lou Reed.

Pour l’artiste, les niveaux du Parc sont des strates, des couches souterraines creusées par l’homme qui témoignent du temps passé. Son œuvre, “Strata”, se décline en deux installations : une sonore dans l’ensemble du Parc P0, et une visuelle dans les ascenseurs.
Chaque niveau possède sa propre identité sonore. Il s’agit d’une composition qui se modifie progressivement en fonction des bruits et de l’activité du Parc (circulation des voitures, claquements de porte…). Elle diverge des structures habituelles de la musique classique.
Les sons enregistrés sont traités et orchestrés par un ordinateur. Le logiciel informatique Strata, conçu spécialement pour cette installation, contrôle leur fréquence et leur répartition. La transformation permanente des sons, leur dynamisme et l’absence de répétition rendent unique l’expérience acoustique de chaque usager du Parc P0.
Les six compositions convergent dans le hall d’entrée en une synthèse musicale de l’activité du Parc.
Chaque ascenseur possède sa propre identité graphique. Ils accueillent une série de tracés inspirés du logiciel Strata. Ces motifs ont été réalisés avec un film adhésif filtrant la luminosité. Les sons évoluent sans cesse, tout comme la perception visuelle de ces graphiques liée aux va-et-vient des ascenseurs.

Cité internationale P2

UNTITLED– Peter Downsbrough – 2006

Crédits photo : Guillaume Perret
Crédits photo : Guillaume Perret

Peter Downsbrough est né en 1940 aux Etats-Unis. Il vit et travaille à Bruxelles et à New York.
Dans un langage plastique proche de celui des artistes conceptuels, l’artiste inscrit son oeuvre dans la continuité de deux traditions: une première, textuelle, qui irait de Mallarmé à la poésie concrète et spatiale, et une seconde, plastique, que parcourt la ligne analytique et géométrique de l’abstraction du constructivisme russe à nos jours.

En parallèle, Peter Downsbrough réalise de nombreuses photographies d’architecture et de mobilier urbain où il est encore question d’indices de localisations, de propositions formelles jouant avec des figures géométriques simples et frontales.
L’intervention de Peter Downsbrough au Parc P2 s’articule essentiellement sur le chemin piéton traversant le Parc. Cela se manifeste par des accents visuels sur les murs et certaines colonnes.
Lettres peintes, scellées aux murs dans le béton des piliers. Lignes matérialisées par des tubes en métal à section rectangulaire fixés au mur, colorés au pigment par un procédé thermique. Couleurs rouge, blanc et noir. Caissons lumineux en verre dépoli gravés de lettres et de lignes noires, à l’entrée des halls d’ascenseurs.

Croix Rousse

DE PLAIN-PIED ET EN SOUS-SOL – Michel VERJUX – 1994

Crédits photo : Guillaume Perret
Crédits photo : Guillaume Perret

Les mots de l’artiste :

1-Mon projet général d'”ECLAIRAGE” comme oeuvre d’art.

Toute œuvre d’art visuel nécessite de la lumière pour être vue. Depuis 1983, je conçois l’oeuvre d’art non pas comme de la peinture ou de la sculpture (physiquement parlant), non plus comme une simple intervention éphémère (du type action ou performance), mais en termes d’éclairage.
L’éclairage est non seulement un symbole visuel, mais un index, un signe lié existentiellement à la situation dans laquelle il se trouve mis en acte. Il s’agit non pas de construire des objets seulement bi- ou tri-dimensionnels, pas plus que d’accomplir de simples installations ou actions isolées, éphémères, uniquement liées à des occasions ; mais de concevoir des types généralisables d’interventions possibles qui puissent s’actualiser, être réalisées dans des situations particulières, et par là même les “éclairer”.

2- Mon intervention particulière d’ECLAIRAGE dans le Parc Croix-Rousse.

Cette œuvre se situe dans un parc de stationnement urbain. Elle constitue un parcours lui-même constitué de projections de lumière.

Les projections sont situées le long du parcours du passant ou du “roulant” (le visiteur du parc est piéton, automobiliste ou passager à l’intérieur d’un véhicule). Elles éclairent – désignent et révèlent à la fois la relation de la tour d’accès des piétons aux aires de stationnement réparties le long des dix étages; elles éclairent à chaque fois des lieux de passage privilégiés, dans les deux sens de la circulation.
Douze d’entre elles éclairent les murs deux dans l’entrée et deux par étage (2 + (2 x 5) = 12). Une seule éclaire le sol, dans la rampe d’accès, à l’intersection du passage des automobiles et des piétons se rendant au premier niveau.
La fenêtre optique de chaque projecteur reste standard 11 c’est-à-dire circulaire : elle n’est pas “retravaillée”; mais les projections peuvent, quant à elles être en partie déformées ou voir l’intégrité de leurs formes partiellement perturbées selon les surfaces irrégulières qu’elles éclairent.

Le parcours de l’œuvre se divise en deux grands ensembles, topographiquement parlant :

  • au niveau “Accueil” et “-1”, un parcours introductif en quatre points, d’une géométrie irrégulière ;
  • au neuf niveaux inférieurs, deux suites répétant à intervalles réguliers (les étages) le même dispositif : neuf projections sur les parois en béton encadrant la tour d’accès des piétons aux différents niveaux du parc de stationnement (à chaque niveau, les projections sont ajustées le long des deux axes verticaux, mais dans deux directions différentes).

L’atmosphère de ce lieu n’est jamais angoissante. Ses dimensions, ses formes et sa lumière en sont les raisons principales. Les formes arrondies de l’architecture et ses transparences ouvrent des perspectives. Les formes des projections et leur matériau – la lumière – renforcent ce sentiment et ouvrent elles-mêmes d’autres perspectives.”

Fosse aux Ours

LUIMIERE, LUNES et CONSTELLATIONS – Véronique Joumard – 2006

Les mots de l’artiste :

Je travaille principalement avec la lumière et ses composantes, comme l’électricité. Que ce soit pour une exposition ou pour des commandes dans des espaces publics, mon travail se conçoit à partir du lieu qui l’accueille. Il se lie à l’architecture, au contexte urbain.. sur lesquels je porte toujours un regard curieux.
Puisque ce sont des œuvres in situ qui se limitent à l’essentiel et ne s’encombrent pas du superflu, je suis parfois assimilée à une artiste minimaliste.
[…] Ce parc est souterrain, ce qui suppose un rapport particulier à la lumière. Lorsque nous pénétrons dans un tel lieu nous sommes plongés dans une nuit artificielle. Ma démarche est partie de ce constat. L’idée du planétarium et le principe même de constellation que l’on retrouve sur les murs et les plafonds du parking évoquent cette nuit.

Le “ciel étoilé” – Crédits photo : LPA

Comment se présente “Lumière, lunes et constellations”?
Cette oeuvre s’inscrit dans l’architecture du parc pensée par Jean-Michel Wilmotte. Elles se font écho. Il s’agit d’une oeuvre lumineuse composée de quatre installations.
De très faible consommation et pouvant durer une dizaine d’années, plus de 300 diodes ont été utilisées pour l’intervention. Ces diodes dessinent trois constellations. Dans l’entrée piétonne du Palais de la Mutualité, les murs légèrement courbes sont constellés de ces petites lumières se reflétant dans le béton gris ciré. Dans l’escalier principal, un ciel étoilé accompagne les usagers lors de l’accès aux différents niveaux ; les véhicules arrivant par Gambetta sont accueillis par une multitude de points lumineux qui s’organisent autour d’un oculus, sorte de lune/fenêtre que l’architecte avait prévu à cet endroit.

Toujours en lien avec la vision et l’optique, j’ai également installé trois lentilles de Fresnel. Ces lentilles, inventées au XIX siècle, déforment fortement les voitures qui roulent, et jouent avec les phares.

Ce travail a été fait en collaboration avec Denis Perrin (I Guzzini) pour la mise au point du système d’éclairage des constellations et avec Jean-Luc Wagner, architecte, pour l’intégration de l’œuvre d’art dans l’architecture.

Crédits photo : Guillaume Perret
Les occulus – Crédits photo : LPA

Gare Part-Dieu

LES AVENTURES D’ULYSSE SOUS TERRE– Joseph Kosuth – 1995

Joseph Kosuth est Américain, il vit et travaille à New York et à Gand. Il est à l’origine du développement du mouvement artistique dénommé “Art Conceptuel” qui a pris naissance aux USA vers les années 65/66. Les artistes attachés à cette tendance ont posé l’art comme une question linguistique et philosophique. Le but de l’artiste n’est pas uniquement de manipuler des données techniques et plastiques. L’œuvre doit être, avant tout, une organisation d’idées et de concepts.

Joseph Kosuth travaille sur les relations entre le langage et le réel. La plupart de ses œuvres exposent des textes et des citations philosophiques. Le projet artistique qu’il a conçu pour le parc Part-Dieu de Lyon est composé de citations de James Joyce tirées du roman ” Ulysse” et, en hommage au caractère souterrain du bâtiment, d’extraits de “Alice sous terre” de Lewis Caroll. Non sans humour, l’œuvre est intitulée : “Les Aventures d’Ulysse sous Terre”.

Crédits photo : Guillaume Perret

A propos de l’œuvre :

Le projet occupe les principaux lieux accessibles aux usagers du parc : le hall d’entrée principal et les plateaux de stationnement.
Il comprend une ligne de texte continue de 13 mètres de long encastrée dans la paroi face aux escalators et escaliers du hall d’entrée principal, et des fragments de textes encastrés dans les piliers des plateaux de stationnement du pare, Il était important pour Joseph Kosuth que son œuvre soit intégrée à la structure même de l’architecture : les phrases lumineuses seront donc encastrées dans les parois ou dans les piliers. Par la disposition des fragments de textes créant une ponctuation régulière, l’artiste ménage une continuité de lecture entre les différents espaces du parc. Il utilise une seule constante formelle : des textes sérigraphiés en noir sur des plaques de verre translucide blanches et lumineuses.

Crédits photo : Guillaume Perret

Gros caillou

POUR UNE VALSE RÉPÉTITIVE – Valérie Jouve – 2007

À propos de l’artiste :
Née à Saint Etienne en 1964, Valérie Jouve est une artiste photographe et vidéaste qui vit et travaille à Paris. Elle a étudié à Lyon et a fait ses premiers pas de photographe sur le plateau de la Croix-Rousse.
Fascinée par la ville, l’artiste en fait le sujet principal de son travail : elle saisit la vie urbaine de façon documentaire, s’attache aux paysages et aux portraits, et capture attitudes et expressions qui n’appartiennent qu’aux habitants de la ville.

À propos de l’oeuvre :
L’œuvre du Parc Gros Caillou est un film perpétuel qui rediffuse les mouvements du Parc en surface et entre les ascenseurs. Dix-huit caméras sont ainsi réparties entre les deux premiers niveaux du Parc selon des orientations qui ne permettent d’identifier ni les passants ni les véhicules. Elles captent des instants de l’activité et de l’inactivité du Parc : pas, barrières, passages des voitures, rampes d’accès ascendantes et descendantes, lignes droites… Tantôt fixes, tantôt mobiles, les images capturées sont ordonnées par un logiciel spécialement conçu pour l’oeuvre d’art. Cette chorégraphie du Parc est diffusée en direct sur cinq écrans.

Les mots de l’artiste :
“Le projet est né du croisement de plusieurs réflexions sur le Parc et la place Gros Caillou. L’idée a été de travailler à partir de la superposition de deux mondes l’un au-dessus de l’autre, surface/sous-sol, qui sont chacun ignorants de la vie de l’autre. Je me suis intéressée à cette “cabane” vitrée qu’est l’accès piéton. C’est le seul point de visibilité du Parc à l’extérieur, il est l’endroit idéal pour révéler les mouvements de l’intérieur.
Le Parc est par essence le lieu du mouvement répétitif des voitures. Comme une petite folie “machinique”, 66 toutes ces boîtes à rouler/habiter bougent pour se poser. C’est donc une façon de se jouer de ce mouvement quelque peu absurde et de l’offrir au temps simultané plus serein du piéton par le biais d’un écran extérieur. La colonne des ascenseurs est aussi le relais à chaque niveau du bâtiment de ces images qui accompagneront les gens dans l’attente de l’ascenseur. Ce travail est en quelque sorte une dialectique des relations corps/espace/machine/mouvement/images qui donne forme à une petite valse “machinique” : Pour une valse répétitive”.

Les Halles

INARCHITECTURES – Mengzhi ZHENG – 2019

Crédit photo : Thierry Perre

Les mots de l’artiste :
« Il s’agissait pour moi d’habiter ce lieu dans la continuité du travail artistique que je mène autour des problématiques liées à l’espace. Mes sculptures et installations parlent de la relation entre espaces habités et non-habités, d’architecture, d’espace non-fini, d’espace non-fonctionnel, d’espace de transition….
Et lorsque LPA et Art Entreprise (Georges et Archibald Verney-Carron) m’ont invité à concourir à ce projet de rénovation, cela m’a paru évident de proposer quelque chose qui aille dans ce sens.
La simplicité de la forme croisée au geste radical de l’architecte Zumbrunnen m’ont de suite interpellé lors de la visite du parking. Deux objets distincts : l’escalier blanc accolé au solide hélicoïdal de couleur marron, et ce dernier. Je sortais de là avec une bonne idée de la manière dont j’allais investir ce lieu. Je gardais néanmoins en tête de donner davantage la place à l’humain dans un environnement parking où l’usager ne fait que transiter. Une intention était de «déconstruire» cet objet architectural pour ensuite recomposer, restituer et (re)construire, tout en préservant et respectant le dessin architectural existant : je le souligne extérieur comme intérieur. Au point central, accompagnant le mouvement hélicoïdal, un double ruban jaune à l’image d’un «cyclone apprivoisé», sort de la terrasse et va au delà. Sous le ciel, mes sculptures – des modules architecturaux – sont déployées à partir du dessin de l’escalier. Ces modules ne sont ni-ouverts, ni fermés et s’apparentent à des abris partiels. Ils sont traversant, communiquent entre eux. Dix modules parcourent l’espace jaune orangé/blanc et vert du plateau, en plus des chemins de traverse. Chaque module est unique et est le résultat d’un jeu d’assemblage de rectangles pleins et vides. Ces structures à moitié ouvertes, cadrent des paysages à la fois proches et lointains. Plus qu’une terrasse, j’ai voulu créer un espace léger et flottant, ouvert sur la ville. Un point de repère sur une carte. Un espace où l’on se pose. Un endroit unique où le visiteur est invité à parcourir l’œuvre dans sa totalité, en faire l’expérience d’une traversée bas/haut, verticale/horizontale, ligne-droite/ligne-courbe, visuelle/mentale, mentale/physique… Une expérience transversale et sensorielle à tout moment de la journée, au gré du soleil.
La relation de l’œuvre d’art dans ce contexte architectural, tout comme celle qui se crée avec les visiteurs
et les visiteurs entre eux, donne une nouvelle lecture et une nouvelle identité au parking. Ma proposition
artistique in situ joue sur les limites entre art, architecture et design. Le geste sculptural épouse le dessin
architectural, du dessin architectural s’extirpe une nouvelle fonctionnalité par geste sculptural. L’ensemble
donne à la ville de Lyon une œuvre monumentale, Inarchitectures, le projet global étant pensé et esquissé, j’ai travaillé en collaboration avec l’équipe du cabinet d’architecture William Wilmotte (WWA)
et Anne-Laure Giroud (paysagiste) pour développer et préciser cette œuvre d’art dans les moindres détails. »

Crédit photo : LPA
Crédit photo : LPA

Hôtel de ville Lyon

ANTICIPALYON– Gilbert Coudène – 1980

A venir…

Hôtel de ville Villeurbanne

REGRET DES OISEAUX – Philippe Favier – 2006

Né en 1957, Philippe Favier vit et travaille à Veaunes. Apparu sur la scène artistique au début des années quatre-vingt, Philippe Favier s’est immédiatement distingué des courants picturaux dominants, par sa verve de conteur, sa délicatesse et son humour. Il alterne l’emploi de supports tantôt transparents, tantôt opaques et décline une thématique qui balance entre les débordements narratifs et l’extrême retenue. Privilégiant une échelle miniature, il a pourtant répondu une quinzaine de fois à la demande d’architectes et, depuis, plusieurs projets monumentaux portent sa griffe.

La sculpture “Regrets des Oiseaux” est érigée dans le puits central du Parc Hôtel de Ville de Villeurbanne. Elle reprend le poème éponyme extrait du recueil “Mémoires de l’ombre”, de Marcel Béalu, écrit en 1947. Le poète y évoque sa descente lyrique dans un phare pour rejoindre sa bien-aimée. Une descente que Philippe Favier matérialise lecture de la colonne de haut en bas.

L’oeuvre se déploie sur toute la hauteur du Parc. Elle mesure 20 m de haut pour un diamètre de 4,5 m. Elle pèse plus de 7 tonnes. Plus d’un millier de lettres, de 63 cm de haut et découpées au laser dans de l’acier, la compose. L’éclairage, disposé au pied de la colonne, produit un jeu d’ombres et met en valeur ses couleurs métalliques.

D’un point de vue architectural, l’oeuvre se dévoile à travers les larges ouvertures du noyau central, prévues par l’architecte du Parc, Claude Dordilly.

Un belvédère au niveau -1, accessible aux piétons, offre un point de vue privilégié sur cette sculpture poétique.

Crédit photo : Guillaume Perret
Crédit photo : Guillaume Perret
Crédit photo : Guillaume Perret

Marché Gare

ABCISSES ET ORDONNÉES – Aurélie Pétrel – 2018

40 éléments photographiques acier microperforé plié, acier soudé-gonflé thermolaqué, verre, bois (hêtre, bouleau, peuplier).
Depuis près de trente ans, LPA a fait de l’art contemporain au sein de ses parcs, son identité. Une quinzaine d’œuvres in situ offrent un regard différent sur la place de l’art dans la ville. Pour le Parc Marché Gare, LPA a choisi Aurélie Pétrel pour le regard éclairé qu’elle porte sur l’architecture et comme témoin de la métamorphose du quartier La Confluence qu’elle photographie depuis 2006.
L’oeuvre d’Aurélie Pétrel, Abscisses et ordonnées, est une installation photographique en volume constituée de 40 éléments d’acier, de verre et de bois, accrochés dans un maillage de fils d’acier reprenant les proportions de l’espace. Ces éléments dévoilent 70 tirages réalisés entre 2006 et 2017 dans le quartier de La Confluence, de Perrache à l’ancien Marché Gare.
Aurélie Pétrel est une artiste française (née en 1980 à Lyon) formée à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, vivant entre Paris et Genève.

Crédit photo : LPA
Crédit photo : LPA

Morand

TROIS JEUX DE TRAITS – Georges Adilon – 2007

Peintre abstrait, architecte et créateur de mobilier, Georges Adilon, né en 1928, vit et travaille à Lyon où son œuvre est profondément ancrée ; marquant notamment de ses propres modes d’expression l’établissement scolaire des Maristes à Fourvière ou à la Verpillière.
Sa peinture est intimement liée à son œuvre architecturale. Elle est puissante, radicale et cohérente. Il utilise l’opacité de la matière en un langage monochrome noir dans des jeux calligraphiques faits de traits, pleins ou déliés.
L’œuvre du Parc Morand est née d’un dessin, d’une idée. Dans une recherche constante de l’essentiel, il a gardé l’idée la plus simple: trois jeux de traits.

Le volume du parc – plafond, mur, sol – devient alors la toile de l’artiste. Georges Adilon l’investit sans l’envahir.
Il l’anime dans son intégralité par de nombreux traits, rythmant chaque niveau de façon unique.
Au plafond, des néons se détachent de la tôle peinte en noir. Cet éclairage est modulable selon l’utilisation du parc.
Sur les murs et les piliers, se fixent des lames en acier laqué noir, de longueur variable.
Au sol, des fers plats en acier inoxydable sont incrustés, dans un jeu de lignes de différente longueur.

Crédit photo : Guillaume Perret
Crédit photo : Guillaume Perret
Crédit photo : Guillaume Perret

République

LES HASARDS DE LA REPUBLIQUE – François Morellet – 1995

Les mots de l’artiste :

“Les Hasards de la République c’est-à-dire mon intervention dans le parking lyonnais du même nom pourrait être rangée dans la catégorie des “accidents stupides à tendance bénéfique”. Déjà, grâce à ce genre d’accidents, on avait pu voir des privilégiés bénéficier d’une pension, d’un héritage ou même d’une nouvelle femme.

Eh bien, aujourd’hui, ce sont tous les automobilistes d’un grand parking lyonnais qui pourront, grâce à mes “accidents”, bénéficier d’une place de stationnement facile à retrouver.
En effet, sur chacune des deux allées des 7 niveaux de ce parking, j’ai créé un “accident”, c’est-à-dire une grande ligne de néons de 10 mètres de long incluse dans le sol et/ou les murs, qui vient brutalement casser l’espace. Son emplacement ne répond qu’à la logique du hasard, d’un hasard programmé avec le système des batailles navales de mon enfance, et d’après les numéros de téléphone de Lyon Parc Auto.

Cette ligne qui peut barrer la route, grimper au mur, éclairer le dessous des voitures, etc… n’occupe jamais 2 fois le même emplacement dans l’allée.
Elle représente donc par sa situation un point de repère privilégié, Par ailleurs, sa couleur indique le niveau sur lequel elle est située, puisqu’à chacun des 7 niveaux correspond une couleur différente.

On retrouve également ces 7 couleurs sur 7 tubes de néon qui sont suspendus sur le mur courbé de “l’hélice centrale” et qui sont visibles aussi bien depuis l’escalier qu’à travers la paroi vitrée des deux ascenseurs. Bien entendu, la couleur de ces néons suspendus est la même que celle des “néons accidents” installés dans les niveaux qui leur font face.

Enfin, je dois signaler que je n’ai pas oublié les automobilistes trop distraits pour utiliser les repères de mes “Hasards” ou trop attentifs pour en avoir besoin, car spécialement pour eux, mon œuvre devenue inutile, quittera le domaine des arts appliqués pour accéder à celui, combien plus valorisant des Beaux-Arts.”

François Morellet, mai 1995.

Crédit photo : Guillaume Perret
Crédit photo : Guillaume Perret
Crédit photo : Guillaume Perret

Saint-Antoine

RÊVES DE SAÔNE – Véronique Ellena – 2021

Véronique Ellena est une artiste plasticienne photographe française qui vit et travaille à Paris ; elle demeure très attachée à la région lyonnaise dont elle est originaire.
Attentive à tout ce qui fait la poésie et la profondeur du quotidien, son œuvre articule plusieurs questionnements comme la place de l’être humain dans la société, la nature et sa symbolique
ou le rapport à l’art à la spiritualité.

Rêves de Saône est une création photographique de Véronique Ellena composée en collaboration avec Zabou Carrière, designer graphique et réalisée par Pierre-Alain Parot maître-verrier et son équipe ainsi que Saint-Gobain Annecy (Alp’verre), Saint-Gobain vitrages Orléans et S2P métallerie (Lyon).

Avec «Rêves de Saône», c’est donc l’art du verre et du vitrail qui illumine le parc Saint-Antoine et reflète la douceur de vivre des quais de Saône. Dès sa conception, les architectes ont souhaité intégrer de façon pleine et entière l’œuvre de Véronique Ellena autour du vitrail.
Sur le quai, ou au premier étage intérieur baigné de lumière par les puits de lumière naturelle, reflets et couleurs de la nature viennent ici flirter avec le béton pour apporter poésie et bucolique.
Tel un imagier, on retrouve ici les nuances de la faune et de la flore des quais de Saône. et c’est au fur et à mesure des niveaux du parc que l’œuvre se dévoile au visiteur, montrant çà et là le coquelicot et le trèfle, la carpe ou la perche, en hommage aux bords de Saône…
Plus bas dans les étages inférieurs c’est le passé de Lyon qui ressurgit avec une mise en valeur à travers le verre des vestiges découverts lors des fouilles. Véronique Ellena a mis ici en lumière les richesses de ce Lyon antique ou médiéval : un flacon de verre gaulois, une monnaie ottomane ou encore une céramique. L’histoire lyonnaise se déroule ici à travers l’œuvre du vitrail.

Crédit photo : Thierry Perre

Les mots de l’artiste :

“J’ai eu envie que les gens suivent un parcours dès qu’ils entrent par le bâtiment ouvert sur le quai. Je propose un univers aquatique avec des poissons et des objets retrouvés lors des fouilles. C’est un jardin des bords de Saône transposé au sein du parc, magnifiés et monumentaux, mêlant le vitrail et la photo, un hommage à ce fleuve et aux rêveries qu’il suscite.
J’ai voulu connecter les habitants à leur ville et à son passé en incluant des vestiges.”

Crédit photo : Thierry Perre

Saint-Exupéry P1

LES MONDES A L’ENVERS – Patrice Carré – 2008

Né en 1957 à Angers, Patrice Carré vit et travaille à Marseille, où il est professeur à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts. Aucun support plutôt qu’un autre n’est privilégié dans son travail ; il passe d’un territoire à l’autre selon l’idée qu’il souhaite développer. La question du son et des espaces tient une part importante dans sa réflexion artistique. Dans le Parc P1 Lyon-Saint Exupéry, Patrice Carré joue avec le volume du parc, ses niveaux et l’idée de franchissement de ces espaces.
Son intervention revêt deux formes :

  • une œuvre visuelle, Les mondes à l’envers, des signes lumineux sur les plafonds des halls d’ascenseurs sur les sept niveaux et des textes au sol ;
  • une œuvre sonore, Fleuves et continents des mondes à l’envers, un dispositif constitué d’une colonne d’enceintes acoustiques sphériques dans la cage d’escalier.
Crédit photo : Guillaume Perret

Les mots de l’artiste :
“Le projet prend en considération la dimension internationale de l’aérogare proche. Je l’ai pensé selon un découpage par niveau. Telle l’idée d’un atlas simplifié dans lequel on voyage en se déplaçant sous l’écorce terrestre.
Chacun des niveaux est un continent repère :
-1 Europe
-2 Afrique
-3 Asie
-4 Océanie
-5 Amérique du nord
-6 Amérique du sud
-7 Antarctique.

Les continents sont des grandes formes schématisées, constituées par des lignes lumineuses de différentes couleurs, situées au plafond de chaque hall d’ascenseur. En lien avec l’idée d’élévation sous entendue par les ascenseurs, une indication écrite au sol renseigne, à chaque niveau, sur le nom et l’altimétrie du plus haut sommet du continent.”

Crédit photo : Guillaume Perret

Au sujet de l’oeuvre :
“Une sculpture sonore traverse l’ensemble de la construction, il s’agit d’une grande brochette sur laquelle est disposée une série de huit enceintes acoustiques sphériques allant du niveau -1 au niveau -7. Elles ont été conçues spécialement par Jean-Paul Guy/Focal. Cette brochette de 28m de hauteur est placée au centre de l’escalier, parallèle aux cages des ascenseurs. L’ensemble des éléments peut être aperçu depuis les niveaux de stationnement et lorsqu’on emprunte les ascenseurs.

À ma demande, le compositeur et musicien, Mathieu Chauvin m’a accompagné tout au long de l’élaboration pour la partie musicale du projet.
La composition sonore qui est établie sur une période de 24h, évoque de façon plus ou moins explicite un voyage planétaire. Le son de ces différentes musiques se déplace d’une enceinte à l’autre pour plonger par moment dans le mythe de l’Atlantide. Sons de harpe, de piano, de percussions, de voix, petits objets électroniques, sons concrets, viennent en dialogue avec l’e espace architectural. Une structure informatique fonctionnant 7 jours sur 7 de manière diurne et nocturne, gère ce flot sonore, silencieux à certains moments”.

Crédit photo : Guillaume Perret

Saint-Georges

ALENTOURS : TRIPTYQUE POUR SAINT-GEORGES – Marin Kasimir – 2005

Né en 1957 à Munich, Marin Kasimir vit et travaille entre Bruxelles et Paris. Son oeuvre repose sur une recherche très particulière : la photographie panoramique.
Le processus de la photographie classique segmente la réalité en plusieurs clichés. L’artiste abandonne ce principe au profit d’une forme de montage cinématographique.
Utilisant un appareil photo à 360°, Marin Kasimir pose comme préalable l’abandon du point de vue unique, fixe et limité, aussi bien dans l’espace que dans le temps. Il repousse les contraintes spatiales de la photographie instantanée par la prise de vue panoramique. Ses œuvres sont de véritables images narratives en mouvement.
Le sujet de prédilection de l’artiste est la ville. Son travail pour ce Parc met en scène le quartier Saint-Georges et ses alentours : la Saône et Lyon.

A l’aide d’une caméra rotative et d’un trépied, Marin Kasimir a réalisé une œuvre en trois parties, composée d’images continues aux proportions extrêmes.
Une représentation de l’église Saint-Georges.

La première œuvre est circulaire et mesure 3,60 m de diamètre. Elle est installée au plafond du hall d’accueil, au niveau -1, entre les ascenseurs et le bureau d’accueil. La photo a été prise à l’intérieur de l’église Saint-Georges, voisine du Parc. L’œuvre de Marin Kasimir est une représentation inhabituelle de ce lieu de culte : une prise de vue restituant tout ce qui est visible entre le sol et le plafond et ceci à 360°.
55 mètres de long pour un panorama historique, architectural et aquatique

Crédit photo : Guillaume Perret

La seconde image est horizontale et mesure 55 m de long. Elle est visible au niveau -1, dans la zone de stationnement faisant face au hall piéton. Cette photographie est narrative : elle commence avec une prise de vue au fond du chantier montrant une paroi moulée, des poutres, des barrettes et une des barques découvertes pendant les fouilles archéologiques du site ; et se poursuit par une image nocturne prise aux abords de la Saône. Enfin, la caméra rotative se rapproche de l’eau pour finalement y plonger et offrir une vision sous-marine avec la présence du plus imposant habitant de la Saône : le silure.
Une oeuvre qui inscrit le Parc dans l’axe colline/Saône.

Crédit photo : Guillaume Perret

Le troisième volet de l’oeuvre est un caisson lumineux de 18 m de haut sur 2,20 m de large.
Fixé directement sur la paroi moulée, il accompagne la montée d’escaliers, du niveau – 1 au niveau -7. Cette installation figure le Parc dans l’axe colline/Saône avec pour repère l’escalier métallique qui rejoint la montée du Gourguillon, en direction de Fourvière.

Crédit photo : Guillaume Perret

Terreaux

“Sans titre” – Matt Mullican – 1992-1994

Passionné d’histoire et d’archéologie, Matt Mullican s’est intéressé à l’histoire de Lyon, et plus particulièrement, à celle de la place des Terreaux.
Matt Mullican s’emploie à stimuler la mémoire du passant par des sensations visuelles et physiques. Son travail est localisé à proximité des lieux de passage du parc: accès piétons, accès voitures, halls d’ascenseurs. Il crée ainsi une série d’éléments que l’usager franchira, traversant symboliquement plusieurs époques de l’histoire. L’artiste a utilisé les signes, les images et les objets de la vie quotidienne des siècles passés pour les intégrer au vocabulaire de formes qui lui est propre et les relier à notre vie contemporaine.

L’œuvre comprend:

1- Une grande dalle de granit noir, (330 x 240 cm) gravée par sablage et encastrée dans le sol de l’accès piétons. Le motif central de cette dalle est un plan ancien de la ville de Lyon.

Crédit photo : Guillaume Perret

2- Une vitrine, (330 x 220 cm) encastrée dans le sol de l’accès piétons (niveau -1). Cette vitrine contient des copies d’objets trouvés lors des fouilles archéologiques. Matt Mullican s’est intéressé tout particulièrement à ces éléments car il s’agit, pour la plupart, d’objets usuels (vaisselle, jouets, outils…). Les objets sont copiés exemplaires, l’artiste affirme ainsi leur caractère de reconstitution en deux et présente ces objets comme des motifs abstraits qui créent une composition géométrique.

Crédit photo : Guillaume Perret

3- Six dalles de granit noir, (170 x 240 cm) gravées par sablage et encastrées dans le sol des halls piétons, devant les ascenseurs. Les motifs gravés évoquent l’histoire de Lyon.
Matt Mullican a utilisé des documents historiques pour les intégrer à des compositions qui appartiennent à son univers de formes. Au fur et à mesure de la progression vers la surface du parc, nous avançons dans l’histoire pour arriver à des motifs contemporains, par exemple : le TGV sur la plaque du niveau supérieur (niveau -1).

Crédit photo : Guillaume Perret

Crédit photo : Guillaume Perret

4- Reconstitutions des murs d’escarpe et de contre-escarpe des anciennes fortifications trouvées sur le site, côté accès piétons et dans la rampe d’accès véhicules du niveau -1. Ces éléments marquent l’entrée dans le parc et symbolisent l’accès vers un site historique ayant subi une métamorphose.

Crédit photo : Guillaume Perret

Tony Garnier

“VICTOIRE OU” – Lawrence Weiner – 2008

Né à New York en 1942, Lawrence Weiner est une figure centrale de l’art conceptuel. À partir de 1968, textes dactylographiés ou écrits directement sur les murs constituent la matière première de ses œuvres. Mais l’artiste se définit comme un sculpteur. Le titre de ses œuvres et leurs énoncés, par leur dimension matérielle, évoquent effectivement des questions de matière, de couleur, de position, de tension, d’occupation d’espace, de mouvement ou de durée. Toutes ces préoccupations relèvent du domaine de la sculpture.
L’oeuvre du Parc Tony Garnier, « Victoire ou », est composée d’une série de phrases courtes inachevées, invitant le passant à les compléter selon son interprétation, sa destination, son humeur.

“Pour lancer et”, “to get ready et”, «exposition ou», «pour le spectacle et»… Ces inscriptions en français et en anglais sont étroitement liées à l’environnement direct du parc: un quartier d’affaires riche de lieux d’échange culturels, sportifs, universitaires (Halle Tony Garnier, Palais des Sports, Stade de Gerland, Cité Scolaire Internationale, Université Claude Bernard…). L’artiste signifie ainsi l’appartenance du parc à ce quartier. Cette œuvre contextuelle participe alors à l’identification du parc à ce du Parc Tony Garnier, à son appropriation par l’usager.

Crédit photo : Guillaume Perret

“Victoire ou” comporte 28 plaques. 25 sont en tôle émaillée, technique utilisée traditionnellement pour les plaques indicatrices des noms de rue. Droites ou courbes, elles sont fixées au mur à chaque niveau, aux accès piétons et dans les halls d’ascenseurs. Elles mesurent entre 1,27 m et 2,05 m de long et 37,5 cm de large.

Crédit photo : Guillaume Perret

Ce jeu de propositions ouvertes se prolonge sous la forme de trois plaques au sol, au niveau -1, face à l’accueil. Faites d’inox et de résine, elles se distinguent de l’ensemble de l’œuvre uniquement par leur matière.

Crédit photo : Guillaume Perret